Une épidémie est définie par l’augmentation rapide de l’incidence d’une maladie en un lieu donné, pendant une période donnée. Initialement, le terme d’épidémie était réservé aux maladies infectieuses, comme la grippe ou la variole, l’épidémie se propageant de par la grande contagiosité de la maladie.
Par extension, on a tendance à parler d’épidémie pour toute affection devenant, par sa fréquence (incidence), un problème de santé publique : on parle ainsi d’épidémie pour l’obésité, le burnout ou le suicide. Dans le cas de l’obésité, le terme d’épidémie est mal choisi car la maladie reste tout le temps présente ; c’est donc, stricto sensu, une endémie et non pas une épidémie.
Quand une épidémie se répand sur tout un continent, voire le globe, elle devient une pandémie.
Initialement, l’épidémiologie était, si l’on peut dire, purement « épidémique », et se cantonnait à l’étude des épidémies.
L’épidémiologie actuelle est une des disciplines de base de la santé publique et de la médecine préventive. En effet, le travail de l’épidémiologiste consiste à étudier les facteurs influant sur la santé et le développement des maladies (et pas seulement les maladies qui se développent de manière épidémique).
Les études épidémiologiques portent donc sur l’incidence et la prévalence des maladies, sur leur répartition dans la société, sur leurs facteurs de risque, et sur les décès dont elles sont responsables (mortalité et létalité).
On décrit trois catégories d’études épidémiologiques : l’épidémiologie descriptive, qui recueille des informations, l’épidémiologie analytique, qui recherche les déterminants des affections étudiées, et l’épidémiologie évaluative, qui mesure l’impact d’une politique de santé publique. L’épidémiologie analytique, qui vise à évaluer des risques relatifs, procède par différents types d’études : les études de cohorte, les études cas-témoin, et les essais randomisés contrôlés.