Etymologiquement, l’euthanasie serait une « bonne mort ». Mais ce terme est-il adapté pour parler de quelqu’un qui est mort sereinement dans son lit, de sa « belle mort ». Assurément non. En fait, l’euthanasie désigne clairement le fait de donner intentionnellement la mort à un patient en fin de vie. C’est l’adverbe « intentionnellement » qui est important ici. Le contraire de l’euthanasie est représenté par ce qu’il est convenu d’appeler « acharnement thérapeutique », et que l’on désigne plus volontiers actuellement par l’expression très politiquement correcte « obstination déraisonnable ».
On distingue deux formes d’euthanasie, l’active et la passive, auxquelles il faut adjoindre le suicide médicalement assisté. Les législations sont très variables d’un pays à l’autre, mais, en France, tout cela est interdit par la loi ; un médecin ou un soignant qui serait convaincu d’avoir euthanasié un patient serait traité comme un criminel.
En 2015, la loi dite « Leonetti 2 » permet à un médecin de soulager les souffrances d’un patient en fin de vie au risque de l’abréger : c’est la « sédation profonde et continue ».