Garde nom fém.Le médecin qui assure la permanence des soins, terme officiel pour désigner la prise en charge des urgences, est dit « de garde ». Mais deux cas de figures sont possibles : s’il loge dans la structure, pour être très rapidement disponible, l’administration hospitalière considère qu’il assure la garde ; dans le cas contraire, il est dit «d' astreinte ».
La rémunération n’est évidemment pas la même, ce qui explique que l’administration fasse bien la différence, alors que ceux qui assurent la permanence des soins, qu’ils soient médecins ou soignants, utilisent indifféremment les deux mots, mais parlent cependant plus volontiers de garde que d’astreinte.
Le nom de tous les praticiens qui assurent la permanence des soins figure sur le « tableau de garde ». Idem pour le personnel soignant, sans lequel la garde ne serait tout simplement pas possible.
Dans les hôpitaux d'une certaine dimension existe encore la salle de garde, située dans le bâtiment de l'internat, et qui est le lieu où se restaurent les internes et leurs invités: fossiles (chefs de clinique et praticiens hospitaliers) et dinosaures (chefs de service et professeurs). C'est un lieu de convivialité où se perpétue un certain esprit carabin, fait de chansons de salle de garde (souvent colligées dans le fameux bréviaire du carabin), et de fresques grivoises parfois superbes, caricaturant des membres éminents de la communauté médicale de l'hôpital. Il est en principe interdit d'y parler de travail, sous peine d'être taxé, et certaines traditions doivent y être respectées, comme les descentes de salle de garde (attaque amicale d'une salle de garde par une autre).
La salle de garde est autogérée, avec à sa tête un économe élu pour six mois par les internes (qui changent d'affectation tous les semestres). Il est assisté par un sous-économe et des économinettes.
Les salles de garde font partie d'un patrimoine culturel menacé, tout comme l'esprit carabin, qui n'est plus vraiment dans l'air du temps.