On veillera à ne pas confondre l’hypocondrie (sans « h »), qui est une trouble du comportement, et l’hypochondre (avec un « h »), qui est la région de l’abdomen située sous les côtes, donc juste en dessous du diaphragme. Il existe deux hypochondres, l’un droit et l’autre gauche ; l’adjectif dérivé est hypochondrial (masse hypochondriale).
L’hypocondrie, ou trouble hypocondriaque, c’est un syndrome qui amène le patient qui en souffre à se croire gravement malade au moindre symptôme. Molière a très bien décrit l’hypocondriaque dans son Malade imaginaire.
Un patient qui souffre d’hypocondrie est un hypocondriaque, dont il existe une variante récente, le cybercondriaque : c’est quelqu’un qui consulte de manière obsessionnelle les sites médicaux, pour glaner des informations sur son état de santé.
L’hypocondrie est habituellement un phénomène individuel. Cependant, on peut considérer comme une hypocondrie collective le développement des peurs qui assaillent de plus en plus de gens en matière sanitaire, ces peurs étant en partie véhiculées par les médias et les sites internet. Cette attitude d’hypocondrie collective culmine dans le « principe de précaution », dont il faut rappeler qu’il est désormais inscrit dans notre constitution.