L’hystérectomie désigne l’ablation chirurgicale de l’utérus, ce qui entraîne deux conséquences : l’arrêt des règles (puisque celles-ci proviennent de l’utérus), et l’impossibilité d’avoir de nouvelles grossesses (puisque la seule fonction de l’utérus, c’est de permettre le développement du fœtus). L’utérus est constitué par la fusion de deux organes de nature histologique différente : le corps utérin, situé dans l’abdomen, et le col de l’utérus, dans le vagin. Quand on enlève la totalité de l’utérus (corps et col), on réalise une hystérectomie totale ; si on garde le col, l’hystérectomie est dite subtotale ; si on ne résèque qu'une partie du col, on procède à une conisation ; enfin, si on est amené à enlever un col restant (après hystérectomie subtotale), il s’agit alors d’une trachélectomie.
Les ovaires sont attachés à l’utérus ; pour enlever ce dernier, il convient donc de décider si on les garde (hystérectomie conservatrice), ou si on les enlève (hystérectomie non conservatrice). Mais, pour la plupart des femmes hystérectomisées, ce qu’elles appellent « la totale » correspond, dans leur esprit, à l’hystérectomie non conservatrice (elles croient que l’adjectif « totale » veut dire que le chirurgien aurait « tout enlevé », utérus et ovaires).