Littéralement, un numerus clausus est un « nombre fermé ». Si l’on veut réguler le nombre de médecins formés en fonction des besoins sanitaires de la population, il faut établir un numerus clausus, autrement dit une limitation autoritaire du nombre d’élus. Le numerus clausus a été instauré en 1972, à la fin de la première année de médecine (PCEM 1).
Pour limiter le nombre d’étudiants, il a suffi de remplacer les examens annuels par un concours d’entrée aux études médicales, et de décider, chaque année, quel serait le nombre d’étudiants réussissant le concours. Mais, du fait de la longueur des études médicales (jusqu’à 15 ans pour la formation de certains spécialistes), il est nécessaire d’anticiper, ce qui ne semble pas avoir toujours été le cas : les nombreux départs en retraite de médecins issus du baby boom ne seront pas suffisamment compensés dans certaines spécialités où la pénurie s’est largement installée, comme l’ophtalmologie.