Allopathie est le terme que seuls les homéopathes, adeptes d’une forme particulière de médecine non conventionnelle, utilisent pour désigner la thérapeutique conventionnelle, telle qu’elle est pratiquée par la grande majorité des médecins. Un médecin pratiquant la médecine conventionnelle ne se définit pas comme médecin « allopathe ».
L’homéopathie repose notamment sur le « principe de similitude ». Pour l’homéopathie, toute pratique médicale qui ne repose pas sur ce principe est qualifiée d’allopathique (le préfixe « allo » veut dire « différent »). En conséquence, le terme allopathie recouvre non seulement la thérapeutique dite conventionnelle, mais aussi toutes les médecines non conventionnelles qui ne respectent pas ce fameux principe de similitude : l’aromathérapie, l’oligothérapie, la phytothérapie, etc. En revanche, la vaccination et la désensibilisation aux allergènes, qui sont fondées sur un principe proche de celui de similitude, sont exclues par les homéopathes du champ de l’allopathie.
En allopathie, les effets thérapeutiques et les effets secondaires des principes actifs augmentent avec la dose ; en homéopathie, ce serait plutôt le contraire. C’est donc peu de dire que « allopathie » et « homéopathie » désignent des conceptions antinomiques de la thérapeutique.