Un syndrome est une association cohérente et caractéristique de symptômes qui oriente vers un diagnostic précis.
Ainsi les nausées et les vomissements sont des symptômes ; mais leur association au décours d’une anesthésie générale définit le « syndrome des nausées et vomissements post opératoires ». Le ronflement est un symptôme ; quand il s’accompagne de pauses respiratoires nocturnes et de somnolence diurne, on est très probablement en présence d’un « syndrome de l’apnée du sommeil » (SAS).
Un syndrome grippal est un ensemble de symptômes qui comprend toujours un état fébrile, qui ne sont pas nécessairement liés à la grippe, car ce syndrome peut s’observer dans d’autres viroses.
On le constate, il faut toujours rechercher si les symptômes que présente le patient n’entrent pas dans le cadre d’un « syndrome », ce qui permet d’affiner la démarche diagnostique.
On utilise parfois le terme « syndrome » comme un quasi équivalent de « maladie ». Ainsi les « syndromes myéloprolifératifs » sont un cadre nosologique dans lequel on range certaines hémopathies malignes.
Le physique tellement particulier du Président Abraham Lincoln était dû au fait qu’il était atteint du « syndrome de Marfan » ou de la « maladie de Marfan », au choix. La distinction entre les deux expressions est parfois subtile, et l’on parlera de « maladie de Machin » quand on ne connaît pas la cause du syndrome, et de « syndrome de Bidule » quand il n’est qu’un élément d’une maladie plus générale, qui en est donc sa cause : le syndrome de Goujerot-Sjögren est soit une maladie de système par lui-même, soit un ensemble symptomatique (un syndrome) qui peut se rencontrer dans différentes maladies.
On aura noté en passant que « symptôme » s’écrit avec un accent circonflexe sur le « o », contrairement à « syndrome ».