L’érotomanie est une maladie psychiatrique, plus précisément une forme de psychose paranoïaque, appartenant à la catégorie des délires passionnels, caractérisée par la conviction délirante d’être aimé en secret de quelqu’un qui serait empêché d’avouer cet amour en réalité imaginaire, mais bien réel pour la personne érotomane.
On l’appelle également syndrome de Clérambault, du nom du psychiatre français qui a le mieux étudié l’érotomanie.
Ce délire peut dégénérer en jalousie revendicatrice, et même en crime passionnel, situation qui a été exploitée dans de nombreux films, dans lesquels le sujet érotomane est toujours une femme (alors que dans la réalité le ratio est de trois femmes pour un homme). Un exemple célèbre d’érotomane est Adèle Hugo, l’une des filles de Victor Hugo, dont François Truffaut a raconté la vie dans son film L’histoire d’Adèle H.
La personne qui est l’objet de l’érotomanie peut ne pas connaître l’érotomane qui la poursuit de ses assiduités, ou au contraire être en rapport avec elle, comme dans le cas non exceptionnel d’une relation patient/médecin. C’est évidemment la patiente qui est atteinte d’érotomanie dans ce cas de figure, et le médecin sa « victime ».
La difficulté de reconnaître l’érotomanie tient dans le caractère très construit de ce délire. Quant à la personne cible de l’érotomane, elle peut vivre un véritable cauchemar.