Le concours de l’internat des hôpitaux, comme celui de l’externat, a été institué par Bonaparte, alors Premier Consul en 1802. Le but était double : permettre aux meilleurs étudiants en médecine de bénéficier d’une solide formation pratique auprès des patients, et assurer une présence médicale permanente dans les services hospitaliers, puisque les internes vivaient sous le régime de l’internat au sens habituel du terme, c’est-à-dire à l’hôpital. Le choix du concours permettait d’éviter le favoritisme, ce qui est devenu une réalité avec la suppression des épreuves orales à la fin des années 60, garantissant un anonymat strict. Au départ, le concours de l’internat était limité à Paris (internat des hôpitaux de Paris) ; il s’est étendu à la province secondairement.
L’internat des hôpitaux était initialement une filière hospitalière, indépendante de la faculté de médecine. Il a évolué en trois phases : l’internat hospitalier, de 1802 à 1982 ; puis l’internat universitaire (ou de spécialité), de 1982 à 2004 ; enfin la suppression du concours en 2004, mais en gardant le nom prestigieux d’interne : c’est l’internat pour tous les étudiants en médecine ; le concours a été remplacé depuis 2005 par un « examen classant national ».
L’internat désigne également la structure dans laquelle vivent les internes ; ils y dorment et y prennent leur repas, ce qui se passait autrefois dans un lieu appelé « salle de garde », assez mystérieux du fait des traditions qui s’y perpétraient, mais qui ont actuellement disparu.