Physiologiquement, les flux liquidiens sont unidirectionnels, et se font toujours dans le même sens : du cœur vers les organes pour les artères, des organes vers le cœur pour les veines (retour veineux), du rein vers la vessie pour l’urine, de l’œsophage vers l’estomac pour le tube digestif. Quand ces mécanismes de continence sont inefficaces (incompétents), on assiste à l’apparition de fuites ou de reflux.
Des dispositifs anatomiques existent pour assurer le caractère unidirectionnel des flux : les valves cardiaques et les valvules veineuses, ainsi que les différents sphincters dont sont équipées les structures tubulaires.
Le reflux est donc un flux inversé par insuffisance d’efficacité d’un sphincter. On utilise ce terme essentiellement dans deux types de circonstances où un liquide reflue : le reflux gastro-œsophagien (RGO), qu’il soit acide le plus souvent, ou alcalin (reflux biliaire), et le reflux vésico-urétéral, que l’on observe essentiellement chez l’enfant.
On notera que ni les vomissements ni les régurgitations, (qui correspondent pourtant à la définition d’un reflux, puisque une partie du contenu gastrique reflue vers la bouche), ne sont considérés comme un reflux.