Le mot « dispensation » (et non pas dispensiation, comme on l'entend fréquemment dire) est employé pour désigner tout ce qu’un pharmacien doit exécuter pour délivrer un médicament à un patient : analyse pharmaceutique, recherche d’éventuelles interactions médicamenteuses, validité de l’ordonnance… De plus, la dispensation comporte un volet d’éducation thérapeutique. En France, la dispensation des médicaments relève du monopole du pharmacien (qui est évidemment mis hors circuit par la vente sur Internet ou en grande surface). C’est une des étapes, avec la prescription et l’administration, du circuit du médicament.
On relèvera que le mot « dispensation » est ce que l’on appelle un barbarisme, et que le mot correct à employer dans ce sens est « dispense », qui définit le fait de dispenser (tout comme dépense définit l’action de dépenser). Un dispensaire est, à l’origine, un lieu où l’on dispense des soins et des médicaments.
Mais une dispense, c’est aussi une exemption : dispense d’activité sportive, dispense de scolarité, attestées par un certificat médical appelé dispense.
Quant à l’adjectif dispendieux, il signifie « coûteux ». C’est un adjectif qui convient bien aux dépenses de santé en général.