La guérison est un processus triangulaire : la maladie guérit, le patient guérit, avec l’aide de son médecin qui a la faiblesse de croire qu’il l’a guéri.
Les maladies aiguës, quand elles ne sont pas mortelles, finissent par guérir, avec ou sans séquelles. On qualifie parfois ce retour à l’état antérieur par l’expression latine restitutio ad integrum (retour à l’intégrité).
Les maladies chroniques, par définition, ne guérissent pas, ce qui ne veut pas dire qu’elles finiront par avoir la peau du patient : le diabète est une maladie chronique avec laquelle on peut vivre très longtemps, en mourant de tout autre chose.
Pour le cancer, il a été décidé arbitrairement, pour des raisons statistiques, que la guérison était obtenue après cinq années passées sans récidive ni métastase. En attendant, le patient est considéré comme en rémission. Bien entendu, le fait d’être considéré comme guéri à cinq ans ne veut pas dire qu’il n’y aura pas ultérieurement une évolution défavorable du cancer, qui peut récidiver très longtemps après.