La perfusion est un mode d’administration intraveineuse des médicaments. Lorsqu’on recourt à la voie intraveineuse (IV), on peut le faire en intraveineuse directe (IVD), rapide ou lente, à l’aide d’une aiguille adaptée à cette voie, ou en perfusion, via un cathéter mis en place dans la veine, nommé « accès veineux ». Si le cathéter est placé dans une veine distale du membre supérieur, il s’agit d’une voie veineuse périphérique (VVP) ; s’il est implanté dans une grosse veine, comme la sous-clavière ou la jugulaire interne, c’est une voie veineuse centrale (VVC).
On ne peut perfuser que des solutions injectables, grâce à une tubulure appelée perfuseur. Ce dernier est raccordé au cathéter, et peut être équipé de plusieurs voies de manière à perfuser simultanément plusieurs solutions (des antalgiques et des antibiotiques par exemple).
Les médicaments utilisés par voie veineuse ne passent pas par le tube digestif, contrairement aux substances administrées par voie orale. Il s’agit dans le premier cas d’un traitement parentéral, dans le second cas d’un traitement entéral. Un traitement administré par perfusion est donc toujours un traitement parentéral.
Le terme « perfusion » s’applique aussi à un processus physiologique, la « perfusion tissulaire », qui permet d’alimenter, par voie sanguine, un organe en nutriments et en dioxygène indispensables à son métabolisme. Lors des états de choc, il existe une « hypoperfusion » tissulaire, que l’on peut évaluer par la mesure du débit sanguin de l’organe concerné.
Pour confirmer un diagnostic d’embolie pulmonaire, on a fréquemment recours à la technique de « scintigraphie ventilation-perfusion », la perfusion tissulaire analysée par cet examen étant celle des poumons.