Clinique est à la fois un adjectif et un substantif.
L’examen clinique désigne tout ce qu’un médecin peut réaliser au lit du patient ou dans son cabinet de consultation, à savoir l’interrogatoire, l’auscultation et la palpation (attention, auscultation n’est pas synonyme d’examen : ausculter consiste à écouter le fonctionnement de certains organes comme le cœur ou les poumons à l’aide d’un stéthoscope). Clinique s’oppose à paraclinique, qui désigne les examens complémentaires (biologie, imagerie, endoscopie, exploration fonctionnelle…).
Dans cette acception, on peut remplacer « examen clinique » par « la clinique ». Un médecin qui pratique la clinique, autrement dit la médecine de soins, est un clinicien ou un praticien, au choix. S’il excelle dans cet exercice, on dira qu’il a un excellent « sens clinique ».
Un essai clinique est une étude réalisée à partir de patients pour tester une nouvelle molécule ou une procédure innovante. C’est la base de la recherche clinique, par opposition à la recherche fondamentale. Au terme d’un essai clinique, on pourra dire, par exemple, que l’efficacité du produit testé est « cliniquement démontrée » (les publicités pour les produits de beauté ne sont pas avares de cette expression, souvent galvaudée en l’occurrence).
On parle également de cas clinique, d’éthique clinique, de chemin clinique.
Mais une clinique, c’est aussi un établissement de soins [lien]privé[/lien], dit « à but lucratif », dans lequel travaillent des praticiens libéraux, par opposition à un hôpital public, qui fonctionne grâce à des médecins salariés. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, un chef de clinique ne dirige pas une clinique privée ; c’est un médecin hospitalier, avec un statut temporaire, qui met à profit son clinicat pour finir sa spécialisation, et qui s’installera peut-être en clinique pour y exercer sa discipline, à moins qu’il ne préfère la carrière hospitalière.