Dans le vocabulaire de la logique, l’analyse consiste à décomposer un ensemble en ses parties constitutives, et s’oppose à la synthèse, qui est le processus inverse. Mais ce n’est pas le cas en terminologie médicale, domaine dans lequel le terme analyse est très employé, mais avec des significations qui diffèrent selon les disciplines.
Le sens le plus connu est celui qui est utilisé en biologie clinique : analyse de sang, analyse d’urine, analyse toxicologique, etc, toutes ces opérations étant effectuées dans un laboratoire d’analyses médicales (LAM). Ces différentes analyses sont réalisées la plupart du temps par des automates, l’intervention humaine étant le plus souvent cantonnée au prélèvement par un auxiliaire médical, et à l’interprétation par le biologiste (médecin ou pharmacien).
L'analyse pharmaceutique consiste à valider, par le pharmacien, une precription avant de délivrer un médicament.
Dans le champ des bio-statistiques, l’analyse des données recueillies permet de tirer des conclusions d’un essai clinique. Lorsque l’on collige plusieurs études cliniques, on procède à une méta-analyse, qui permet d’affiner les conclusions des essais analysés.
Dans le domaine de la gestion des risques, lorsqu’un « évènement indésirable grave » s’est produit, on doit procéder à l’analyse a posteriori des causes.
Dans le langage si particulier de la psychanalyse (qui comprend la racine analyse comme suffixe), on abrège volontiers psychanalyse (analyse freudienne) en « analyse », sans plus de précision ; l’analyste est le thérapeute, et l’analysé (le patient) est désigné comme le thérapisant. La cure psychanalytique désigne l’ensemble des séances d’analyse auxquelles le patient s’est prêté (certains analysés, comme Woody Allen, le seront probablement toute leur vie).
En psychologie, on a recours également à d’autres types d’analyses : analyse existentielle, analyse de groupe, analyse institutionnelle, etc.
En clair, chacun aura un jour ou l’autre l’occasion d’être confronté à l’une ou l’autre de ces formes d’analyse.