Le collagène désigne une famille de protéines structurales, souvent de forme fibrillaire (on oppose les protéines fonctionnelles et les protéines structurales, dont le collagène est le principal représentant). Le collagène est sécrété par le tissu conjonctif.
En fait, il vaudrait mieux parler « des collagènes », car nous disposons d’un grand nombre de types collagéniques (numérotés de I à XXVIII), avec, pour chaque variété de collagène, des fonctions particulières et des affections spécifiques : le collagène de type I, de loin le plus abondant dans notre organisme, constitue la trame de l’os ; en cas d’anomalie, on peut observer une maladie particulière, le syndrome d’Ehlers-Danlos (mais qui n’est pas spécifique au type I).
Le collagène est inextensible (contrairement à l’élastine, autre protéine structurale), ce qui lui donne une grande résistance à la traction. Il est indispensable au processus de cicatrisation.
Le collagène est utilisé en chirurgie, sous forme de compresses hémostatiques, ainsi qu’en médecine esthétique et en cosmétologie ; c’est dans cette utilisation qu’il est le plus connu du grand public. Il est par ailleurs le constituant principal de la gélatine, ce qui est moins connu.
Il existe un grand nombre d’affections appelées soit collagénoses, soit connectivites, soit encore maladies de système. Cet ensemble de maladies est lié à une atteinte immunologique et inflammatoire du tissu conjonctif et du collagène, donnant des lésions diffuses dans de nombreux organes, et des perturbations biologiques de type inflammatoire. La liste de ces collagénoses est très longue, incluant des maladies aussi diverses que la polyarthrite rhumatoïde (PR), le lupus érythémateux aigu disséminé (LEAD), ou encore la maladie de Horton. La prise en charge de ces affections relève de la spécialité dite de « médecine interne » (médecins internistes).