La définition la plus simple de la maladie est la suivante : altération quelconque de l’état de santé. La santé étant habituellement définie comme l’absence de maladie, ces deux définitions tournent un peu en rond.
Il existe plusieurs synonymes pour maladie, notamment affection et mal, ce dernier n’étant plus guère employé (Brassens : « ce mal mystérieux dont on cache le nom »), sauf dans des expressions comme « mal perforant plantaire ». Autrefois l’épilepsie s’appelait le haut mal, ou le mal comitial. En revanche, on dit toujours « avoir mal » pour « être douloureux ».
Attention, le pluriel de mal, c'est maux.
La maladie est un état pathologique (on dit aussi morbide) dont on doit faire le diagnostic, trouver l’étiologie (la cause), et pour lequel on proposera un traitement. L’étude des maladies au sens large s’appelle la pathologie (toujours au singulier), qui est complétée par la thérapeutique (également toujours au singulier), autrement dit l’étude des traitements.
Par glissement de sens, on a tendance à employer le terme pathologie, éventuellement au pluriel, comme synonyme de maladie.
Malade est à la fois un substantif et un adjectif. Dans le premier cas, un malade est une personne souffrant d’une maladie, réelle ou imaginaire (Le malade imaginaire de Molière, autrement dit l’hypocondriaque). Un individu souffrant de troubles psychiques sera volontiers qualifié de « malade mental ».
On recourt de plus en plus souvent au terme de patient pour désigner un malade.
En tant qu’adjectif, malade pour être remplacé par souffrant. En revanche, maladif a un sens un peu différent : une personne maladive a tendance à tomber facilement malade. Bref, elle n'est pas en bonne santé, sans être réellement malade. L’adverbe maladivement dérive de l’adjectif maladif.
Les maladies sont souvent regroupées par organe ; dans ce cas, on remplace volontiers le mot maladie par le suffixe –pathie : artériopathie, cardiopathie, entéropathie, neuropathie, etc.