La syphilis est la plus anciennement connue des infections sexuellement transmissibles. Le patient qui en est atteint est un syphilitique.
La syphilis est due à une bactérie, le tréponème pâle. Elle évolue classiquement en trois phases, primaire, secondaire et tertiaire. Le stade primaire est caractérisé par le célèbre chancre, accompagné de son adénopathie. Au stade secondaire on peut observer des lésions cutanées appelées syphilides, très contagieuses. Actuellement on ne distingue plus que deux stades, précoce et tardif, en fonction de délai par rapport au chancre.
La neurosyphilis est une forme particulière d’atteinte du système nerveux, avec deux affections spécifiques que sont le tabes dorsalis et la paralysie générale, qui est une méningo-encéphalite chronique.
La contamination in utero du fœtus est responsable de la syphilis congénitale.
Le traitement de la syphilis a longtemps reposé sur les sels de mercure, aussi inefficaces que dangereux. Une tentative infructueuse de vaccination fut faite dans les années 1850, la syphilisation. Le traitement actuel repose sur la pénicilline injectable, très efficace, ce qui a fait considérablement reculer la maladie, qui connaît cependant un regain de fréquence.