La bilirubine est un pigment de couleur jaune, qui provient de la dégradation de l’hémoglobine (et d’autres hémoprotéines comme les cytochromes), constituant essentiel des globules rouges. Le taux sanguin de la bilirubine, sous ses deux formes, libre et conjuguée, est la bilirubinémie, dont la valeur normale est inférieure à 17 µmol/L.
Le mécanisme de formation de la bilirubine s’appelle bilirubinogénèse. Elle part de la destruction physiologique des globules rouges, l’hémolyse, qui sépare la globine de l’hème. L’hème est transformée en biliverdine, puis en bilirubine « libre » ou bilirubine non conjuguée. La bilirubine libre est insoluble et toxique ; elle s’associe donc à l’albumine, protéine transporteuse, pour être amenée jusqu’au foie où elle fera l’objet d’un processus de conjugaison hépatique, aboutissant à la formation de la bilirubine conjuguée, non toxique. Une partie de la bilirubine conjuguée est éliminée par le rein sous forme d’urobiline. Le reste est « recapté » par les hépatocytes (cellules hépatiques), sécrété dans la bile puis dans l’intestin où elle est dégradée par la flore intestinale en stercobilinogène, qui donne aux matières fécales leur couleur marron.
Il est possible de retrouver de la bilirubine dans les urines : bilirubinémie, ou dans le liquide amniotique : bilirubinamnie.
L’augmentation de la bilirubinémie traduit la présence d’un ictère (anciennement appelé « jaunisse »).