L’électrocardiographie est une technique d’enregistrement de l’activité électrique du cœur. Celle-ci est liée aux variations de potentiel électrique de certaines cellules cardiaques spécialisées ; elle est recueillie par des électrodes cutanées. On se sert pour cet examen d’un appareil appelé électrocardiographe, qui produit sur un papier spécial un diagramme statique appelé électrocardiogramme. Le tracé électrocardiographique est en général appelé ECG (pour électrocardiogramme, qui est tout de même un peu long à prononcer). Le tracé peut aussi apparaître de manière dynamique sur l’écran de l’électrocardioscope, toujours abrégé en « scope ». L’ECG est l’outil de base du cardiologue, le scope plutôt celui du réanimateur.
L’ECG possède 12 dérivations standardisées au niveau international ; il existe 6 dérivations frontales et 6 dérivations précordiales (de V1 à V6). On peut, dans certains cas, utiliser des dérivations complémentaires (V7, V8, etc.).
On peut aussi enregistrer l’ECG pendant une épreuve d’effort, ou enregistrer quelques dérivations pendant plusieurs heures grâce à un appareil portable appelé Holter cardiaque.
L’interprétation de l’ECG par un médecin demande une grande habitude, même s’il existe actuellement des logiciels d’aide au diagnostic. On s’intéresse en premier lieu au rythme cardiaque. Si celui-ci est « sinusal », c’est-à-dire régulier, on peut calculer la fréquence cardiaque, exprimée en pulsations par minute. En second lieu, on étudie plusieurs phénomènes qui apparaissent régulièrement sur le tracé, que l’on appelle des « ondes », séparées par des intervalles particuliers : onde P, espace PR, complexe QRS, espace QT, segment ST, onde T…
La réalisation d’un ECG ne prend que quelques minutes. C’est un examen totalement indolore, non invasif et dénué de tout danger. L’ECG est un examen paraclinique, mais fait partie intégrante de l’examen clinique du cardiologue.